Illustration presse :: 08/11/2010

"JE SUIS POUR LA CONCURRENCE " Nicolas Sarkozy
au sujet de l'affrontement Fillon- Borloo.


Fillon-Borloo : c'est la guerre

En privé, François Fillon traite Jean-Louis Borloo de « zozo », et le second reproche au premier de lui envoyer des « boules puantes » à travers la presse. « On dirait Santa Barbara ! », ironise Cécile Duflot (Verts). La guerre est déclarée entre deux hommes qui ne se sont jamais vraiment appréciés. Mais leurs relations distantes ont pris la tournure d'un affrontement sans merci depuis le mois de septembre. En fait, depuis que Borloo s'est mis en campagne pour Matignon. L'escalade a franchi un nouveau pas mardi dernier lorsque le ministre de l'Ecologie a vanté le Grenelle (éprouvé à l'Environnement) comme méthode de gouvernement. La riposte du Premier ministre est venue dès le lendemain, dans un discours qui a pris les allures d'un acte de candidature à sa propre succession, et de réquisitoire en creux contre son rival. Alors qu'à l'UMP certains redoutent de voir Borloo « exploser au bout de trois mois » s'il était à Matignon, les centristes de la majorité présidentielle ont ouvert un front pro-Borloo contre les « snipers » de Matignon.

Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre) défend le patron du Parti radical valoisien : « On voit ressurgir ce qui existait du temps du RPR, et tout ce qui n'est pas de droite devient insupportable. » Dans le camp Borloo on note l'hommage appuyé du chef de l'Etat au ministre de l'Ecologie, jeudi à Troyes. Une attention qui fait suite aux propos du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, le qualifiant « d'orfèvre en matière sociale ». L'acte de candidature du Premier ministre a rasséréné le camp Fillon, qui faisait valoir qu'une telle initiative était inimaginable sans discussion préalable avec le président. Les sondages se mêlent également de cette bataille. Selon l'Ifop, Fillon a plus l'étoffe d'un homme d'Etat pour les Français que Jean-Louis Borloo (46 % contre 8 %). Certains parlementaires sont à bout. « C'est consternant ! Qu'on en sorte ! », a dit le député UMP Lionnel Luca. L'attente est « interminable », s'est agacé son collègue Thierry Mariani. Elle devrait encore durer.

Src: www.ladepeche.fr

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